Courtoisie : galerie La Castiglione, Montréal.
NORMAND RAJOTTE
Avec le viseur de l’appareil le plus souvent rivé vers le bas et les prises de vue en plans rapprochés, Normand Rajotte creuse les surfaces du sol et exploite le potentiel suggestif de la photographie. Dans S.T., série Des après-midi sans bruit (1989), le tronc d’arbre affalé dans une crevasse parait étonnamment s’élever sous nos yeux et reprendre vie, alors que les brindilles, plis, fissures et aspérités qui tapissent le sol semblent à leur tour l’irradier.
Chez Normand Rajotte, la dimension contemplative que recèlent ses photographies de paysage passe par un travail de proximité. Une proximité qu’il entretient avec son territoire immédiat selon une observation attentive de traces matérielles et animales prélevées lors de ses longues et solitaires marches en forêt. Cette approche introspective lui permet de développer un rapport renouvelé à la nature, une nature dont il découvre les métamorphoses, les étrangetés et les secrets.
With his camera lens usually pointed downward and close to what he is shooting, Rajotte delves below the surface of the ground and exploits the suggestive potential of photography. In S.T., from the series Des après-midi sans bruit (1989), the tree trunk fallen into a crevasse seems surprisingly to rise before our eyes and come back to life, as the twigs, folds, fissures, and rough patches that cover the ground seem, in their turn, to radiate out from it.
For Normand Rajotte, the contemplative dimension contained in his landscape photographs starts with work in proximity – a proximity that he maintains with his immediate surroundings by attentive observation of material and animal traces collected during his long, solitary walks in the forest. Through this introspective approach, he develops a renewed connection to nature, whose metamorphoses, oddities, and secrets he discovers.
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