JUDITH BELLAVANCE
Dans Trois croquis du mois de mai 2019, série Carnet de croquis photographiques (2019), l’artiste a puisé dans un inventaire de moments glanés lors de ses déambulations, laissant libre cours aux associations formelles et intuitives entre objet de la nature et nature humaine. Il est question ici d’apparence, de beauté, de fragilité et de fugacité.
C’est par jumelage d’images que prennent forme les « micro-fictions » de Judith Bellavance. Animaux, corps humains, plantes, sous-bois, nuages, éléments du quotidien, sont au nombre de sa collecte d’objets et d’images qu’elle archive et fait dialoguer dans des œuvres d’une grande poésie. Ces étonnants croisements de fragments font figure de natures mortes comme vecteur de mémoire, de vulnérabilité, d’altérité, de perte et de désir, et tissent surtout des bribes d’histoires intimes qu’il s’agit de reconstruire selon nos propres réminiscences.
In Trois croquis du mois de mai 2019, from the series Carnet de croquis photographiques (2019), Bellavance draws on an inventory of moments gleaned during her walks, giving free rein to formal and intuitive associations between object of nature and human nature. Here, it is about appearance, beauty, fragility, and fleetingness.
Judith Bellavance’s “micro-fictions” take shape through the matching of images. Animals, human bodies, plants, underbrush, clouds, and everyday items are among the objects and images that she collects and archives, and then brings into dialogue in highly poetic works. These surprising intersections of fragments are like still lifes presented as vectors of memory, vulnerability, otherness, loss, and desire, and above all they weave bits of private stories that we can reconstruct according to our own reminiscences.
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