Du 3 mai au 12 juin 2022
Andrée-Anne Dupuis-Bourret
Présentation de fin de résidence : samedi 11 juin, à 16h
Andrée-Anne Dupuis-Bourret aborde la création à partir d’une réflexion sur la représentation et l’occupation de l’espace. Depuis quelques années, elle se dédie plus spécifiquement à la création d’installations évolutives afin de réfléchir à la gestion des matières résiduelles. Ses œuvres utilisent souvent des matériaux pauvres, parfois destinés à être jetés, comme des chutes de papier, des objets collectés, ou des éléments de création inutilisés. Elle s’intéresse ainsi au potentiel narratif des matériaux qui nous entourent.
À Frelighsburg, Andrée-Anne Dupuis-Bourret intègre des plantes vivrières dans une nouvelle installation, une façon pour elle d’explorer la notion du « vivant » comme outil de création. Afin d’établir des liens avec la communauté autour de cette question, elle souhaite aller à la rencontre d’agriculteurs locaux afin de s’inspirer des savoir-faire et des dispositifs horticoles.
L'œuvre présentée à l’étage de la grange est une installation reprenant toute une série de codes visuels explorés par l’artiste dans ses dernières recherches.
Composée de papiers colorés et découpés, cette œuvre nous plonge dans un univers onirique difficilement reconnaissable au premier regard. Sommes-nous dans une forêt hallucinée à la végétation exaltée ? Un environnement sous-marin dont les algues abondantes recouvrent les fonds ? Ou alors une forme de vie végétale extraterrestre à la fois fascinante et potentiellement dangereuse ?
Cette ambiguïté, Andrée-Anne Dupuis-Bourret la cultive aussi en termes d’échelle. Si cette immense installation semble se répandre du sol au plafond et nous envelopper de ses feuillages, c’est en fait dans le monde de l’infiniment petit que l’artiste trouve son inspiration, notamment dans l’étude des plantes au niveau cellulaire. La croissance végétale, la photosynthèse, les phénomènes de turgescence ou au contraire de contraction, sont autant d’éléments qui ont guidés la réalisation de cette œuvre.
Cette œuvre in-situ, réalisée spécialement pour la grange, répond directement au travail en cours de l’artiste présenté au rez-de-chaussée. Au fil des six semaines de résidence, plusieurs éléments s’ajouteront, soit en papier, soit en éléments vivants, comme des plants prêtés ou donnés par des habitants de la région et des producteurs maraîchers locaux.
